Vernissage le mercredi 11 décembre à partir de 18h
Exposition ouverte du 12 au 15 décembre 2019 et pendant les vacances de Noël
et sur rendez-vous jusqu'au 11 janvier 2020
Les dessins monumentaux d’Angélique Lecaille invitent à contempler des paysages situés aux abords du monde. Ciels nébuleux transpercés de lumière, montagnes rocheuses aux arêtes acérées, absence de figures humaines et perspectives vertigineuses; dans son œuvre, le grandiose côtoie le fantasmagorique.
« Aspirés dans une faille rocheuse, attirés par une clairière abstraite, emportés par un bouillon de nuages, ne manquons pas le premier vertige que procurent ces dessins, au risque d’en sous-estimer la portée critique : ce trouble est celui de l’anachronisme. Dans l’antichambre de l’expérience esthétique que promet la virtuosité du travail à la mine de plomb sur grands formats, ne devrait-on pas considérer la technique, le sujet, les références et peut-être cette humeur comme autant de moyens empruntés au passé pour ré-interroger la pertinence du medium ? Angélique Lecaille met le dessin à l’épreuve du présent – jusqu’à épuisement de la feuille et de la main. [...] les visions rocheuses d’Angélique Lecaille se reconnaissent dans le paysage romantique tel que le préconise Caspar David Friedrich en réclamant du peintre qu’il représente « ce qu’il voit devant lui, mais aussi ce qu’il voit en lui-même » (1).
L’oeuvre photographique de Jean-Claude Pondevie traduit une recherche de l’épure et de la composition autour de paysages et architectures sans aucun repère de lieu, ni de temps. À travers ces vues extérieures aux cadrages très cinématographiques, il s’intéresse au « hors-champ », à l’espace dans lequel s’inscrit notre réalité sans la documenter. L’architecture est réduite à des formes abstraites sur lesquels se dessinent des jeux d’ombre, de lumière, des effets de transparence créant une sensation d’irréalité.
Ses monochromes noirs, révèlent, après une observation attentive, des intérieurs abandonnés, des paysages des friches urbaines ou de désert. Depuis peu, Jean-Claude Pondevie intègre à ses images des architectures évanescentes, pures créations imaginaires qui confèrent à ces photographies une dimension fictionnelle.
«Le noir ne retient du réel que sa pure essence lumIneuse, “ce trésor de rayons“ dont Barthes disait qu’ils continuaient à nous atteindre après la disparition de l’être ou de la chose photographiés. (...) L’image se charge de l’épaisseur du temps et des lieux mais en même temps projette un autre univers. Un rêve en flottement...»
Jean Claude Pondevie
Une conversation se noue entre ces deux oeuvres singulières, l’oeuvre photographique et le dessin nous plongent dans un paysage mental, un rêve éveillé auquel nous convie “Le temps suspendu”.
(1) Extraits du texte de Julie Portier « Le dernier Dessin » pour DDAB.org. Documents d’Artistes Bretagne édite en ligne des dossiers réalisés avec des artistes visuels vivant en Bretagne, 2015.
Angélique Lecaille et Jean-Claude Pondevie - Le temps suspendu
Melanie Rio Fluency - 3 place Albert Camus, 44200 Nantes
Exposition ouverte du 12 au 15 décembre aux horaires d'ouverture, puis jusqu'au 11 janvier 2020 sur rdv.
Ouvert le jeudi et vendredi 13h > 19h, le samedi et dimanche 15h > 19h